Simons, Moises

Moisés, de son vrai nom SIMÓN, apprend le piano avec son père et dès 1904 commence à étudier avec des professeurs la composition, l’harmonie… Quatre années plus tard il tient l’orgue dans une église de la capitale puis il dirige l’orchestre du Teatro Martí. Il change de théâtre et dirige la compagnie de zarzuela de l’espagnol Lleó avec laquelle il voyage en Amérique latine.

Un des premiers orchestres de Moisés Simons.

Moisés SIMONS entre dans la Compagnie Las Bárcenas pour une tournée à Puerto Rico jouant dans Guateque, une œuvre écrite par Alejo Carpentier.
En ce début de décade il écrit d’autres opérettes telles que Revista de 1914 et El pescador de corales ainsi que des chansons populaires « Serenata cubana » , « Palmira », « A llorar, a llorar », « La Negra Quirina », « Lamento Africano »…
Il écrit « El Manisero » qu’il inclue un soir dans une revue. La composition n’a pas encore de paroles et SIMONS l’interprète au piano. Rita MONTANER va transformer le pregón en un succès mondial en 1928. Profitant de sa renommée naissante SIMONS voyage aux Etats Unis où déjà Antonio MACHÍN a popularisé « El Manisero ».

Moisés avec une autre de ses formations des années vingt.

En 1930 Fausto Simón lui propose un voyage en Europe pour y faire la promotion de l’Hôtel Plaza.
Sa popularité l’a précédé notamment à Paris où les orchestres cubains en pleine gloire jouent déjà « El Manisero » ainsi que plusieurs autres de ses compositions. L’année suivante il voyage de nouveau en Europe, commençant par l’Espagne où il fait connaître sa comédie Niña Mersé. Il rejoint Paris où Emilio BARRETO enregistre « Serenata Cubana », « Marta », « Cubanacan »; Oscar CALLE joue « Flan y Merengue », « Havana »… et Filiberto RICO laisse sur disque nombre de ses compositions : « Con picante y sin picante », « El manisero», « Los tres golpes », « A una rosa », « Chivo que rompe tambo », « Dark Moon »… Dans la capitale française il contribue à diffuser la musique cubaine en accompagnant les conférences de Alejo Carpentier, en jouant avec RICO. Moisés dirige plusieurs fois les enregistrements de la formation de ce dernier s’installant fréquemment devant le piano. Il joue aussi avec BARRETO en le retrouvant dans les clubs.

SIMONS lors d'un passage à Cuba à la fin de 1932 constitue un nouvel orchestre -dans lequel il ne joue pas nécessairement- dont les membres sont Luis BORBOLLA, piano; Jesús GETAN, violon; Antonio MOMPÓ Jr, violoncelle et contrebasse; Guillermo LÓPEZ, flûte et saxophone; Ramón FERNÁNDEZ, clarinette et saxophone ténor; Vicente VIANA, clarinette et saxophone; René OLIVA et Pedro MERCADO, trompettes; Robustiano SERIO, trombone; Juan ÁLVAREZ, batterie; Antonio MOMPÓ Sr, contrebasse et manager.

SIMONS est bien implanté dans la capitale française et en 1934 le Théâtre des Bouffes Parisiennes étrenne son opérette Toi c’est Moi. Le succès fait que la pièce reste plusieurs mois à l’affiche.
En 1936 c’est au tour du Théâtre de Paris de présenter Le Chant des Tropiques opérette pour laquelle il fait appel à Antonio MACHÍN présent à Paris. En 1938 c’est Moisés qui joue du piano et dirige l’orchestre qui accompagne les enregistrements parisiens de Antonio MACHÍN.
Arrêté, interné puis libéré par les allemands SIMONS quitte Paris pour la province et regagne Cuba en 1942. Moisés SIMONS est rapidement de retour en Espagne où il musicalise le film Bambu pour lequel il compose « Hoy como ayer ». En 1944 à Madrid il offre une version espagnole de Toi c’est Moi. La pièce est ensuite présentée à Barcelone avant la disparition de Moisés SIMONS en 1945.

Orquesta Antobal's Cubans.